LES HUSSARDS DE LA MORT PRUSSIENS… TOTENKOPF
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L'insigne allemand "Totenkopf" représente une tête de mort vue de trois quarts, la face traversée par deux tibias.
Cette tête de mort est un insigne utilisé par différentes composantes armées, au cours de l'histoire de l'Allemagne.
L'origine de ce symbole peut être trouvée sur les étendards et fanions de certaines tribus germaniques au début du moyen-âge. L'explication généralement donnée à cette utilisation est le défi du guerrier germain vis-à-vis de la mort qui peut le frapper au combat.
Il s'agit de l'insigne d'une unité d'élite de hussards Prussiens ayant ses casernes dans la ville de Dantzig et de Brünswick.
La Totenkopf fit son apparition sous le règne de Frédéric II, roi de Prusse. Ce dernier procéda à la création d'une unité d'élite, le 5° régiment de Hussards, arborant un uniforme noir et une tête de mort sur leur couvre-chef. Ces derniers prirent par à de nombreuses batailles, comme pendant la guerre de succession d'Autriche et la guerre de Sept Ans.
A la réorganisation de l'armée prussienne en 1808, le régiment prend l’appellation "Leibhusaren Regiment".
Suite à cette création le régiment fut divisé en deux régiments :
1er et 2éme « Leibhusaren Regiment ».
Le duché de Brunswick suivit en 1809. Les hussards noirs de Brünswick est un régiment unique crée en 1809 par le "duc noir" en symbole de deuil après la mort de son père en 1806.
Le tète de mort de Brunswick regarde droit devant et se positionne sur les os croisés, contrairement a la tète de mort prussienne .
En France aussi ……..
28 juillet 1792 l'uniforme des hussards de la mort faisait l'objet d'un décret. Leur signe de reconnaissance : deux os croisés surmontés d'une tête de mort avait vraisemblablement été emprunté au 5ème régiment de hussards de l'armée prussienne. Pelisse et sabretache étaient toutes deux ornées du terrifiant symbole. Les hussards portaient sur le dolman, une pelisse noire bordée de fourrure de même couleur dotée d'une doublure blanche et de cordons mêlés noir et blanc. Tous les galonnages étaient noirs et blancs, les boutons en étain. Les cinq rangées de boutons étaient une innovation car à l'époque, les uniformes des régiments réguliers de hussards ne comportaient que trois rangées. Le pantalon de cheval était noir et boutonné sur les côtés. Les bottes de cuir noir étaient dotées d'éperons acier. Le baudrier de cuir blanchi soutenait une giberne noire, il était relié au baudrier porte-mousqueton par un bouton de baudrier cuivre. Ceinturon et bélières de cuir blanchi accompagnaient la sabretache et un fourreau de cuir noir garni d'acier qui accueillait un sabre à poignée de même métal et dragonne blanche. Les Hussards de la Mort étaient coiffés d'un mirliton noir qui se présentait comme suit : Cocarde tricolore blanche au centre puis bleue et rouge à l'extérieur, passepoilée de blanc. Plumet noir et blanc en bas, flamme de même couleur bordée de blanc portée enroulée autour du shako en campagne ou tombante en parade, pompon de flamme blanc et bonnet orné d'un cordon tressé blanc. Des inscriptions telles que " la liberté ou la mort" figuraient brodées sur la flamme renforçant ainsi le caractère terrifiant du corps. Le 12 juin 1792 était autorisée par décret la formation de deux compagnies de Hussards de la Mort qui fut effective en juillet de la même année. A l'automne 1792 la France vivait sous l'autorité de la Commune de Paris. Les prisons regorgeaient de prêtres et d'aristocrates. La ferveur révolutionnaire était à son paroxysme. L'Assemblée Nationale forçait la main au roi "constitutionnel" Louis XVI et déclarait la guerre à l'Autriche. Par des lois, elle autorisait certains citoyens patriotes à lever plusieurs corps de volontaires qui allaient porter la bonne parole de la Révolution. Parmi eux, les volontaires des Hussards de la Mort étaient pour la plupart issus des riches familles du nord de la France. Le régiment prestigieux des Hussards de la Mort fut la réponse "à la Française" aux menaces de Monsieur de Brünswick et de ses "Totenköpf" qui avaient promis de raser Paris. Le 20 septembre 1792, ils firent grande impression à la bataille de Valmy lors de laquelle ils obligèrent aux côtés de l'armée de Kellermann l'infanterie prussienne à reculer. Le 5 décembre 1792, au sein de l'armée de la Moselle, ils s'emparaient de Sarrebourg mais reculaient à leur tour face aux Prussiens. Son effectif réduit à sa plus simple expression, l'escadron des Hussards de la Mort prenait ses quartiers d'hiver à Sarrelouis puis rejoignait Thionville, Toul et Phalsbourg où le 13 mars 1793 il recevait l'ordre de rejoindre Fontainebleau. A Nancy le capitaine Bonnet qui dirigeait l'escadron était mis aux arrêts pour incapacité et le 11 avril 1793, les Hussards de la Mort rejoignaient Fontainebleau. A Paris, la Convention Nationale qui essayait de reprendre les choses en main, décidait de réorganiser l'armée et surtout de simplifier cette organisation en regroupant, fusionnant, amalgamant… Au début de l'année 1793 les formations de volontaires venaient renforcer les effectifs des régiments réguliers sur ordre du Comité de Salut Public. C'est ainsi que le 5 mars 1793, la Convention décidait la création du 14ème régiment de Chasseurs à cheval avec les rescapés des deux compagnies de Hussards de la Mort.
( principale source Wikipédia)