LE TRANSPORT DES CANONS
Lorsque l’affût est fixé à l’avant-train, l’ensemble constitue comme une voiture à quatre roues. La crosse se trouve plus haut qu’en position de tir et le poids de la pièce, si ses tourillons restent dans la même position, se porte vers la bouche et déséquilibre l’ensemble qui, ainsi, a tendance à piquer du nez.
Gribeauval qui fit cette constatation sur les affûts autrichiens, pour remédier à cet inconvénient, fit donc creuser dans les flasques, à peu près à mi-longueur, une deuxième paire de logements identiques aux premiers, dans lesquels on engage les tourillons du canon lorsqu’il s’agit de faire route.
Toutefois, la procédure que constitue le transfert de la pièce d’un logement à l’autre demande un assez grand effort. Dès lors, on laisse le canon dans son logement de tir lorsqu’on marche à l’ennemi ou que l’on est à portée de faire feu.
Les canons de 6 et de 4 livres étant trop légers pour provoquer une fatigue excessive des roues, leur affût ne comporte pas ces logements de transport qui n’existent donc que sur les pièces de 12 et de 8.
(sources internet : lien ci-dessous)