CAMPAGNE DE FRANCE (2)
Pour se souvenir .... il y a deux cents ans ......
DU 2 FEVRIER AU 25 FEVRIER
Du 2 au 6 février: Napoléon recherche une position pour prendre l'offensive
Le 2 février , Napoléon se retire en direction de Troyes. Marmont, laissé seul sur la rive droite de l'Aube, s'arrête à Rosnay et dispute ce vieux bourg aux Bavarois, de façon à tromper Blücher sur la direction prise par le gros des forces françaises.
Le 3 février , Napoléon arrête la retraite et concentre ses forces autour de Troyes pour faire face aux Autrichiens . Marmont se retire de Rosnay et prend la route d'Arcis-sur-Aube. L'armée de Bohême s'approche en empruntant les chaussées de Bar-sur-Aube et Bar-sur-Seine. Maïs Blücher, furieux de l'attitude de Schwarzenberg a décidé d'opérer seul désormais et de marcher sur Paris par la vallée de la Marne. Les deux grandes armées alliées prennent donc le risque de marcher en parallèle, séparées par un vide de 80 km. Napoléon ignore ce mouvement de Blücher.
Le 5 février , Napoléon est informé de la position exacte des Prussiens et décide de prendre au plus vite position à Nogent-sur-Seine.
Le 6 février , pour tromper Schwarzenberg sur ces intentions, Napoléon ordonne à Mortier de lancer un simulacre d'offensive en direction de Bar-sur-Seine. Les Autrichiens impressionnés arrêtent leur progression pour renforcer leurs longues lignes de communication vers l'Est. Le gros des troupes françaises quitte alors Troyes pour gagner Nogent-sur-Seine. Deux journées de marche vont alors séparer les Français de l'armée de Bohême et permettre à Napoléon de retrouver un peu de liberté d'action.
Du 7 au 14 février: Manœuvre et bataille de Montmirail
Blücher est parvenu à Étoges par la Fère-Champenoise. Il sait qu'il peut bénéficier du soutiens des forces de Kleist et Kapzewitch (20 000 h) qui arrivent à Châlons-sur-Marne. Il estime donc que sa situation est favorable organise l' offensive immédiate sur Paris . Une colonne de 20 000 h est lancée en direction de Meaux par la chaussée de Montmirail.
Le 9 février , Sacken dépasse Montmirail, Olsufiew bivouaque à Etoges, tandis que Kleist et Kapzewitch arrivent à Bergères. De son côté, Schwarzenberg a occupé Troyes et a envoyé ses avant-gardes sur l'Yonne. Napoléon informé à 11 h du matin de l'arrivée des Ennemis à Montmirail, prend ses dispositions pour foncer sur le flanc gauche de Blücher et aller couper en deux la colonne Prusso - russe étirée sur 60 km de Vertus à La Ferté-sous-Jouarre . Blücher, surpris par l'irruption des Français à Sézanne, rappelle à lui Sacken, déjà-à La Ferté, ainsi que York maître de Château-Thierry. Dans la nuit ils font demi-tour et battent en retraite vers Montmirail.
Le 10 février , à 10 heures du matin, Marmont surprend Olsufiew à Pont-Saint-Prix et le rejette sur Champaubert. Avec l'appui de la réserve commandée par Ney, il anéantit l'adversaire, fait prisonnier le général russe et s'empare de 40 canons et 2 000 voitures. Napoléon marche, avec le gros de ses forces , à la rencontre de Sacken et York après avoir placé Marmont à Etoges en arrière -garde face à l'Est.
Le 11 février: la bataille de Montmirail , à 11 h 30, les Français débouchent à l'ouest de Montmirail et se heurtent aux bataillons de Sacken avant qu'ils aient pu faire leur jonction avec les Prussiens de York. Napoléon contient les Russes sur la position de Marchais au sud de la grand 'route et envoie, au devant des Prussiens au Nord-Est, près de la ferme de Plénois, la cavalerie de Nansouty et un détachement de la division Ricard. Malgré son infériorité numérique, Napoléon lance alors l'infanterie de Ney soutenue par la cavalerie de la Garde à l'assaut du centre et de l'aile gauche adverses. Le danger Prussien écarté , Napoléon lance l'attaque contre les Russes qui sont contraints de reculer. Ce repli entraine l'effondrement de l'aile droite prussienne. A la faveur de la nuit les deux alliés doivent se replier en direction de Château-Thierry. A 15 000 contre 30 000 les Français sont victorieux.
Le 12 février , Napoléon lance la Poursuite de York et Sacken sur Câteau-Thierry. Si Macdonald boucle le passage de la Marne à La Ferté, les deux corps ennemis seront contraints de se rendre. Malheureusement Macdonald n'est plus à La Ferté, il s'est replié à Meaux (50 km à l'Ouest). Dans ces conditions , York et Sacken sont sauvés. Ils peuvent passer la Marne et brûler le pont derrière eux.
Le 13 février à 16 h, les Français ayant rétabli le pont reprennent la poursuite des vaincus de Montmirail. Le même jour Blücher se rend compte qu'il n'a devant lui que le faible corps de Marmont. Il s'imagine que Napoléon est reparti au Sud contre Schwarzenberg. Il décide décide donc d'attaquer les Français à Etoges.
Le 14 février , Blücher a réussi à refouler Marmont jusqu'à Vauchamps. Maïs c'est alors qu'apparaît Napoléon accouru de Château-Thierry avec l'infanterie de Ney et les cuirassiers de Grouchy. Les Prussiens sont bousculés et le soir se replient à Etoges où ils sont assaillis par les soldats de Marmont. Les Prussiens démoralisés s'enfuient jusqu'a Châlons-sur-Marne. Ainsi, en six jours, l'armée de Silésie qui était à 45 kilomètres de Paris se retrouve à 160 kilomètres de la Capitale. Sur les 50 000 combattants qu'elle comptait elle en a perdu 20 000 , mais il lui suffira de quelques lours pour récupérer sa force opérationnelle grâce à l'arrivée du corps de Winzingerode.
Du 15 au 25 février: La manœuvre et la bataille de Montereau
Pendant que Napoléon triomphait de Blücher, Schwarzenberg est parvenu à une quarantaine de Kilomètres de Paris, après avoir franchi la Seine à Pont, Nogent et Bray .
Le 15 février , les Autrichiens sont aux portes de Fontainebleau; les würtembergeois, maîtres de Montereau, s'étalent vers Melun et Guignes ; les Bavarois remontent de Bray jusqu'au -delà de Valjouan; Wittgenstein est installé à Provins .
Paris n'a jamais été menacé par des forces aussi nombreuses.Napoléon va évidemment réagir. Il envoie Macdonald soutenir Victor et tenir sur la ligne de l'Yerres. Puis, pour se protéger d'un retour offensif de Blücher, il place Mortier au nord de Château-Thierry et Marmont à Montmirail. enfin il décide de se porter lui-meme contre les Austro-Russes à la tête des soldats de Ney et d 'une partie de la Garde. Le pont de Nogent étant perdu Napoléon décide de s'emparer de Montereau pour isoler les avant-gardes de l'Armée de Bohême et y semer le trouble.
Le 16 février , à 15 h , Napoléon arrive à Guignes. L'infanterie a réussie à couvrir plus de 75 kilomètres en 36 heures grâce à l'utilisation de charrettes réquisitionnées.
Le 17 février Gérard et Oudinot expulsent de Mormant la tête de colonne de Wittgenstein. Les Bavarois sont battus à Valjouan par Victor rejoint par Gérard et doivent se retirer. Napoléon, Informé de ces succès, donne l'ordre à Victor de s'emparer le soir même des ponts de Montereau. . Maïs Victor va manquer d'énergie et ainsi permettre au prince de Wurtemberg d'organiser la défense de la ville .
Le 18 février: La bataille de Montereau
Par suite de la mollesse de Victor, il va falloir toute une journée pour déloger les würtembergeois de la rive droite de la Seine et s'emparer des ponts. Napoléon mène lui-même l'attaque de front par les hauteurs de Surville. Les würtembergeois doivent abandonner la ville. Mais leur ténacité au combat à permis la retraite des troupes de Schwarzenberg aventurées sur la rive droite de la Seine. La manœuvre de Montereau vient de dégager Paris, mais elle n'a amené ni encerclement , ni désorganisation de l'armée de Bohême. Napoléon, conscient de ce demi-échec, est déçu mais ne se résigne pas. Il s'élance à la poursuite de Schwarzenberg qui est inquiet car Blücher ne l'a toujours rejoint et que ses lignes communication qui passent par le Jura sont sous la menace des forces d'Augereau réunies autour de Lyon.
Le 20 février Schwarzenberg se replie de Sens sur Troyes et propose un armistice à Napoléon . Napoléon rejette l'armistice mais propose la paix sur les bases de la ligne du Rhin.
Le 21 février , Napoléon pousse ses forces en direction de Troyes par Nogent et par Villeneuve-sur-Vannes.
Le 22 février , Napoléon continue sa marche sur Troyes en laissant Oudinot en flanc-garde à Méry dont le pont a été détruit durant les combats.
Le 23 février , à Troyes, les Autrichiens résistent. pour éviter à la ville d'être détruite, Napoléon renonce à l'attaque et Laisse filer l'armée de Bohême.
Le 24 février , l'armée française entre dans Troyes puis le 25 dans Vandœuvres et Bar-sur-Seine. Schwarzenberg accentue son repli sur la route de Chaumont.En dix jours l'armée de Bohême a reculée de 170 km. pour autant la victoire française n'est pas acquise car au Nord l'armée de Silésie se renforce des corps de Bülow et Winzingerode. A Lyon Augereau ne semble toujours pas décidé à attaquer les lignes de communicatios Autrichiennes . Sur l'Adour Soult contient difficilement les Anglo - Espagnols .En Italie , sur le Mincio, Eugène est aux prises avec Bellegarde et ... Murat!