Le dernier carré de Waterloo
Quelques carrés de la garde, immobiles dans le ruissellement de la déroute, tinrent jusqu’à la nuit. La nuit venait, la mort aussi ; ils attendirent, sentant que la mort approchait pour les prendre.
Chaque régiment, isolé les uns des autres et n’ayant plus de lien avec l’armée rompue de toutes parts, mourrait pour son compte. Ils avaient pris position, pour faire cette dernière action, les uns sur les hauteurs de Rossomme, les autres dans la plaine de Mont-Saint-Jean. Là, abandonnés,vaincus, ces carrés agonisaient formidablement.
Au crépuscule, vers neuf heures du soir, au bas du plateau de Mont-Saint-Jean, il en restait un. Dans ce vallon, au pied de cette pente gravie par les cuirassiers, inondée par les masses anglaises, sous une effroyable quantité de projectiles, ce carré luttait.
Il était commandé par un officier nommé Cambronne. A chaque décharge, le carré diminuait et ripostait. Il répliquait à la mitraille de la fusillade, rétrécissant continuellement ses quatre murs. Au loin, les fuyards s’arrêtaient par moment et se tournaient vers l’endroit où tonnaient les canons.
Quand cette légion ne fut plus qu’une poignée, quand leur drapeau ne fut plus qu’une loque, quand leurs fusils, épuisés de balles, ne furent plus que des bâtons, quand le tas de cadavres fut plus grand que le groupe vivant, il y eut parmi les vainqueurs, une sorte de terreur sacrée autour de ces mourants sublimes de courage, et l’artillerie anglaise, reprenant haleine, fit silence.
Ce fut une espèce de répit. Autour de ces combattants, des silhouettes d’hommes à cheval, la ligne d’horizon tracée par les canons et leurs affûts. Ils purent entendre dans l’ombre du crépuscule qu’on chargeait les pièces ; les mèches allumées, tous les boutefeux des batteries anglaises s’approchaient des canons ; et alors, ému, tenant la minute suprême suspendue au-dessus de ces hommes, un général anglais, Colville, ou Maitland, selon les sources, leur cria :
« Braves Français, rendez-vous ! »
Cambronne répondit ces mots, encore contestés :
« … La garde meurt et ne se rend pas ! »
Alors, les batteries flamboyèrent, la colline trembla, de toutes ces bouches de bronze sortit une dernière décharge de mitraille, épouvantable.
Quand la vaste fumée se dissipa, il n’y avait plus rien.
Ce reste formidable était anéanti ; la garde était morte !
(Victor Hugo.)
Un diorama sur Waterloo , alors j'ai commencé par la fin , je me suis inspiré de Victor Hugo car pour ce qui est de l'Histoire vrai c'est long ,même certains historiens ne sont pas d'accord ,alors j'ai préféré Victor ....
Trouver et achetter les figurines ,les ébavurer ,les laver/sécher,les peindres,faire le socle ,placer et coller les personnages et chevaux,il y a même des boulets de canons,des fusils ,des havresacs,canon,roues,etc.....